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    Choisir un enrênement pour le travail de mon cheval en longe

    Le travail en longe, constitue une alternative très intéressante dans l’entretien physique du cheval. Dans la perspective où l’on longe pour soulager le dos du poids du cavalier, en permettant au cheval de bien libérer ses allures et sa locomotion, cette activité peut s’intégrer dans la routine hebdomadaire de travail.

    Il est de notoriété publique que certains longent parfois par manque de temps, par fatigue, ou tout simplement pour permettre au cheval de “dégazer” avant d’être monté. Quoi qu’il en soit, les séances de longes sont à prendre au sérieux. Les codes propres à ce travail sont aussi importants à pieds que ceux qui touchent aux séances en selle. Comme tout est question de parcimonie quand il s’agit de cheval…

    Il peut être parfois judicieux d’utiliser un enrênement correctement ajusté, afin de voir le cheval s’utiliser dans le bon sens, et se mobiliser dans une orientation favorable au gainage musculaire et dorsal. Les avis peuvent être partagés, mais parfois certains chevaux sont très difficiles à tendre en étant montés. Ils se cravattent en donnant l’illusion au cavalier qu’ils sont sur la main, alors qu’en fin de compte, le dos est creux et le contact avec la bouche est rompu. Sans parler du manque d’engagement des postérieurs.

    Ainsi, un travail longé qui invite le cheval à s’étendre tout en se tenant, peut de temps à autre receler de davantage de bienfaits qu’une séance sur le plat. L’idée ici n’est pas de faire l’apologie des enrênements, mais de proposer des indications, en vue d’y voir plus clair.

    Les séances de longe ne doivent pas être des caches misère, mais bien s’inscrire dans une dynamique de complémentarité avec un travail global du cheval. Il est question ici du thèmes des enrênements, mais de nombreux chevaux sont longés “nature”, et ne nécessitent aucun artifice.

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    Les différents enrênements consacrés au travail en longe

    De nombreux dispositifs à associer au travail en longe, sont présents sur le marché du matériel d’équitation. Partons des plus simples pour aller aux plus complexes.

    La corde en polypropylène

    Ultra simple à utiliser, réglable, cette corde passe derrière le garrot, derrière et entre les antérieurs, et se fixe aux anneaux du mors. À priori peu contraignant, cet enrênement est surtout incitatif. Le cheval prend le parti d’aller tirer son dos, plutôt que de se cambrer et d’entrer en “conflit” avec sa bouche.

    Le gogue fixe

    Cet enrênement a la particularité de se régler également. Attention scrupuleuse à apporter aux réglages. En effet un gogue trop serré sera délétère pour le cheval. Or, l’enjeu de cet enrênement est de préserver l’ouverture de l’angle tête encolure, tout en permettant à la nuque de se situer à hauteur de garrot. Le gogue bien réglé, fait office d’indication et non contrainte. Il doit favoriser l’extension aux trois allures. L’utilisation du gogue à la longe, nécessite que le cheval porte un surfaix, afin de fixer le gogue. Idéalement, le surfaix doit être associé à un amortisseur ou à un tapis afin de ne pas compresser les vertèbres.

    Les élastiques dits “Pirelli”

    Les élastiques, ou caoutchoucs Pirelli sont extrêmement simples à installer. Fixés d’une part au mors, et d’autre part au surfaix, il est possible de les mettre à différents niveaux si votre surfaix est équipé d’anneaux. Même principe que tout autre enrênement, vous avez la possibilité de régler leur longueur. L’aspect extensible de cet enrênement lui confère une efficacité à priori moelleuse. Beaucoup de chevaux, ressentant le poids des caoutchoucs, n’entrent pas en tension vers leur mors mais s’orientent spontanément long et loin.

    Les élongateurs d’encolure / enrênements élastiques

    D’une simplicité enfantine, et peu risqués à utiliser (l’élastique est très peu rigide et peu épais), les élongateurs d’encolure font partie des dispositifs les plus légers. L’élastique passe sur la nuque, à travers le mors et vient se fixer au surfaix entre les antérieurs. Il est possible de le raccourcir au niveau de la nuque. Dans les grandes lignes, cet enrênement ressemble de loin à un gogue. L’avantage est que le cheval n’est pas, ou très peu contraint. Malgré un réglage trop sévère, l’élastique viendrait à se détendre très vite, voire même à se rompre. À l’instar du gogue, les élongateurs d’encolure peuvent aussi s’utiliser sur un cheval monté.

    L’enrênement Pessoa

    De prime abord bien compliqué à positionner, l'enrênement de type Pessoa a cela d’intéressant qu’il propose plusieurs niveaux de réglages, et ce, de manière plus poussée que d’autres enrênements. Il s’adresse à des mains expertes et éclairées en ce qui concerne la mécanique du cheval. Ce dispositif permet de gérer l’avant main et l’arrière main, grâce aux poulies et aux niveaux de réglages. En position basse, on invitera le cheval à s’étendre et à s’étirer, tout en préservant l’engagement des postérieurs, et donc la propulsion. La position Dressage, par opposition, favorisera une attitude rassemblée et une arrière main “sous” le cheval (mais pas pour autant dispensée de tonicité). Les positions haute et moyenne constituent des niveaux intermédiaires dans le travail.

    En bref

    Le travail en longe, au même titre qu’une séance montée, doit commencer par une phase de détente. Cela signifie que le cheval, durant ce laps de temps, ne doit pas être enrêné et doit pouvoir se déplacer librement afin de s’échauffer. Les réglages doivent être faits de façon très progressive. En observant la locomotion et l’attitude du cheval, vous verrez des indicateurs (orientation du dos, de l’encolure, rythme et amplitude dans les allures…) qui vous permettront d’ajuster au mieux vos enrênements. En fin de séance, proposer au cheval de se mouvoir sans enrênement - quitte à lui proposer un moment au paddock ou en liberté - constitue une belle récompense.

    Ce type d’exercice représente une belle occasion de travailler à la voix et de renforcer la complicité avec le cheval. Certains chevaux vont naturellement, sans enrênement, s’étirer et se déplacer parfaitement bien. Ce genre de contexte est idéal, car sans cavalier et sans main reliée au mors, l’attitude n’est en aucun cas pervertie. Il faut garder en tête le principe de symétrie. Une longe bien menée aura sollicité le cheval autant à main gauche qu’à main droite, en tenant compte des tropismes naturels de l’individu soumis à l’exercice. Les chevaux peuvent être gauchers ou droitiers, certaines actions demandées peuvent être plus difficiles à exécuter à une main qu’à l’autre. Observer et écouter le cheval seront vos meilleurs atouts !

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