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    La dermite estivale récidivante chez le cheval

    Gale d’été, dermite, dermatite, “gratte-gratte”, tout propriétaire d’équidé victime de cette affection désigne ce phénomène à sa façon. La récurrence des symptômes ainsi que le constat parfois affligeant du cheval touché, amènent de nombreuses personnes à ne plus faire preuve de fatalisme : anticipation, préoccupations dans les soins et dans le confort de l’animal vont dicter la routine quotidienne durant plusieurs mois. Equirodi Shopping vous propose un tour d’horizon au sujet de cette dermatite estivale récidivante, qui si “traitée” à temps, peut être relativement supportable pour le cheval.

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    Reconnaître un cheval touché par la DERE

    Vous constatez une ou plusieurs zones alopéciques (l’alopécie est caractérisée par une chute plus ou moins importante du poil) ? La base de la crinière est de plus en plus dépourvue de poils, la peau semble irritée, mais surtout le cheval se démange dès qu’il en a l’occasion ? Cela peut aussi bien se présenter à la base de la queue. Ces différents signes témoignent sans trop de doutes en faveur de la présence d’une gale d’été. Parallèlement à cette chute de poils marquée, il est également possible que des boutons apparaissent, avec plusieurs plaies que l’on qualifie de “prurigineuses”. À la base de ces lésions, suivant le temps depuis lequel le cheval se gratte et ressent un inconfort notoire, la peau devient croûteuse (croûtes jaunâtres transparentes).

    Dans les cas extrêmes, l’animal consacre plusieurs heures de sa journée à rechercher des supports pour se soulager (en se grattant). Cela aboutit à une perte d’état car la nécessité de s’alimenter est dépassée par un besoin impérieux de se démanger. De fait, ces individus maigrissent parfois considérablement et se fatiguent de manière exacerbée. Dans les cas de chevaux chez qui la dermatite est devenue chronique, la peau s’épaissit et forme des bourrelets, entre lesquels des sillons se dessinent.

    Chez certains, la base de la queue est tellement touchée que l’on peut avoir l’impression d’être face à la croupe d’un cheval argentin dont le haut de la queue est volontairement tondu ! Il arrive également que d’autres chevaux ne soient ennuyés qu’au niveau de la crinière. Cela induit malheureusement des démangeaisons terribles qui conduisent l’animal à s’arracher les crins sans autre forme de procès. N’importe quel support environnant devient le théâtre d’une séance acharnée de gratouilles. Les individus porteurs de la DERE voient leurs symptômes s’afficher entre deux et six ans. De nombreux poneys (shetlands y compris) subissent les affres de la DERE, ainsi que des individus pur sang arabes et frisons. 

    Les signes avant coureurs de la DERE

    L’apparition de DERE ne se fait pas du jour au lendemain. Vous ne réaliserez néanmoins pas nécessairement vite que votre cheval est touché. D’une part, au commencement, les démangeaisons se font régulières mais pas forcément trop intenses. D’autre part, le cheval met un certain temps à s’abîmer le poil ou le crin (selon les zones concernées). Étant donné qu’il serait difficile de garder un oeil constant sur vos protégés, la vigilance première sera de bien observer la manière dont le cheval se gratte et se roule. Un épisode de gratouilles contre un support divers est parfaitement normal, dès lors que cela ne devient pas maladif ou obsessionnel. En revanche, la récurrence des allées et venues du cheval vers son support de gratte va pouvoir vous alerter. Notons également qu’en préambule des croûtes évoquées pour les lésions propres à la DERE, vous pourrez constater de petites inflammations de la peau suite à l’arrachage des poils/crins.

    Comment expliquer la DERE

    Le motif le plus communément avancé reste celui de l’environnement. Les zones dans lesquelles le cheval évolue vont largement contribuer à un mix favorisant la dermatite. Puisque les petits culicoïdes sont les coupables des maux de votre cheval, le bon sens cherchera à limiter la proximité entre ces intrus inopportuns et votre compagnon. Revenons donc aux culicoïdes. D’apparence parfaitement inoffensive, car  très ressemblants aux petits moucherons que l’on rencontre chez nous, ce sont pourtant eux qui causent tant de dommages dans le quotidien de nos chevaux. En détails, Les vrais coupables… ce sont les femelles ! Celles ci se nourrissent du sang des chevaux afin que leurs oeufs puissent se développer correctement.

    Là où le bât blesse : au moment de la morsure, la salive de la femelle culicoïde touche le cheval. S’ensuit alors une réaction allergique. Lorsque le système immunitaire du cheval répond à cette attaque de façon démesurée, les sensations de brûlures (et ainsi de démangeaisons) apparaissent. Cette affection est retorse à travers la notion d’aggravation qu’elle détient. Une fois installée, elle ne disparaît que peu ou prou, si ce n’est lorsque l’on arrive à une saison froide. En effet, les culicoïdes peuvent oeuvrer entre mars et novembre. Cette période correspond en fonction des zones à des températures qui favorisent la durée de vie des culicoïdes, ainsi qu’à des conditions rêvées pour leur reproduction. Le facteur génétique pourrait aussi constituer un motif d’explication plausible d’apparition de la DERE.

    Les chevaux dont le système immunitaire est affaibli (convalescence, traitement lourd, fatigue … ) peuvent développer une sensibilité accrue aux agents allergènes. C’est ici que l’importance de nourrir suffisamment et correctement le cheval afin de favoriser la bonne marche de système immunitaire prend tout son sens. L’apport en aliments complémentaires constitue également un excellent soutien.

    Évolution(s) de la DERE

    De nombreux chevaux sont touchés par la DERE de manière chronique. Chaque année, l’arrivée des douces températures coïncide avec un débarquement de culicoïdes… Nous y reviendrons plus loin, mais dans l’hypothèse où il vous est difficile d’appliquer plusieurs fois par jour des lotions, crèmes, et autres répulsifs (voire même si votre cheval supporte mal une chemise anti insectes), le temps ne jouera pas en votre faveur.

    Mécaniquement, une peau agressée se défend en se solidifiant et en s’épaississant. Cela va souvent de pair avec une chute prolongée et durable du poil (ces phénomènes valent aussi pour d’autres pathologies dermatologiques). Durant la trêve hivernale, lorsque les culicoïdes disparaissent, le poil du cheval regagne peu à peu ses droits alors que la peau peut enfin se reposer. Les lésions cutanées vont elles aussi durant ce laps de temps diminuer. Il est important de garder à l’esprit que l’objectif principal du propriétaire d’équidé sujet à la dermite estivale, est de limiter la propagations des lésions.

    Les solutions face à un cheval victime de la dermite estivale récidivante

    Techniquement, afin de soulager au mieux votre compagnon, la première des “solutions” sera de réfléchir à la gestion de son habitat. Les culicoïdes affectionnent l’humidité, la chaleur/tiédeur, ainsi que la saleté. En empêchant l’animal de s’approcher de zones d’eau stagnante, en l’éloignant du secteur de la fumière, en ramassant régulièrement les crottins dans les paddocks, vous limiterez sa proximité avec les culicoïdes. Les sols spongieux ou très irréguliers sont aussi très appréciés des intrus piqueurs. Ainsi, le cheval “dermiteux” sera ravi de vivre dans un pâturage très ventilé dont le sol est suffisamment drainé. Même logique pour ceux qui sortent quelques heures chaque jour au paddock. Pour les chevaux stationnés en boxes, il peut être judicieux de bien choisir les heures durant lesquelles ils seront mis en liberté (privilégier des sorties à l’aube ou après le crépuscule). 

    Bien entendu, lorsque ces alternatives s’avèrent compliquées à mettre en oeuvre, d’autres solutions existent afin que votre cheval puisse profiter de l’extérieur. Certains chevaux sont tellement sensibles aux culicoïdes, que même en passant un maximum de temps en zone ombragée, ventilée, et propre, ils doivent être équipés des accessoires suivants…

    Les chemises anti mouches, anti insectes, anti dermite (la dénomination varie selon les fabricants), intégrales ou non, associées ou non à des masques, ainsi que les protections sous ventre et les guêtres anti insectes seront de précieux atouts. Des modèles de chemises anti insectes sont même conçus pour être utilisés durant les séances de travail. En imprégnant ces différents textiles d’insectifuge, vous mettrez encore plus de chances du côté de votre cheval face au combat contre les culicoïdes. Par ailleurs, et ce n’est pas une preuve de zèle (!), vous pouvez badigeonner votre cheval à l’aide d’une crème ou pommade grasse aux endroits touchés (ou en passe de l’être) par la DERE. Cela empêche les insectes de s’accrocher au poil et à la peau. En somme, du bon sens et des essais de différents produits sauront vous aider à améliorer le confort de votre compagnon. 

    Notons également que les aliments complémentaires spécialisés dans le soutien contre la DERE peuvent être d’un grand secours. Des cures saisonnières favoriseront un renforcement immunitaire du cheval. En effet, l’ingestion de ces compléments à base de plantes et/ou de matières naturelles permet aux équidés touchés de consolider leur système immunitaire. De nombreuses lotions ainsi que des sprays accessibles sans prescription vétérinaire sont proposés, n’hésitez pas un instant à tester ces différents produits. Certains équidés vont extrêmement bien y répondre.

    Dans les cas les plus sévères de DERE

    Il arrive que les solutions répulsives et de “confort” ne soient pas suffisantes. Le recours à des traitements plus lourds devient alors incontournable. Votre vétérinaire peut alors prescrire des corticoïdes par voie locale ou générale, ou des antihistaminiques. Les aliments complémentaires à base d’acides gras essentiels sont également efficaces chez certains chevaux. L’immunothérapie est parfois employée, cependant les résultats restent aléatoires. Cette méthode est similaire à la désensibilisation que l’on retrouve pour contrer les certaines allergies. Enfin, un vaccin a été testé sur des chevaux islandais. De bons résultats sont ressortis de cette étude, néanmoins la commercialisation de ce produit n’est pas encore annoncée. 

    Du positif !

    La dermite estivale récidivante est très “enquiquinante” c’est un fait. En revanche, grâce à une bonne anticipation ainsi qu’à de bons produits et une bonne attention de tous les jours, vous parviendrez à modérer les effets délétères de cette affection. Investir dans une bonne chemise anti insectes aura le mérite de vous éviter des dépenses superflues en tubes de crème grasse et autre lotions apaisantes… Évidemment cela est mentionné à titre d’exemple. En ce qui concerne les astuces : vous pouvez tondre la crinière ou la base de la queue de votre compagnon AVANT que les culicoïdes n’aient oeuvré. Esthétiquement discutable, cette solution représente parfois un très bon moyen de ne pas laisser les intrus s'immiscer sournoisement. Parallèlement, les répulsifs anti insectes employés seront en contact presque direct avec la peau du cheval, et seront de facto PLUS EFFICACES. Dans cette logique vous pouvez aussi enduire les zones typiquement lésées avec un corps gras, avant l’apparition des inflammations cutanées. De même, proposer une cure de compléments à un cheval traditionnellement touché par la Dermite estivale récidivante AVANT la saison cruciale, constitue une autre solution efficace.

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